L’ESS : un projet de société

L’Economie Sociale et Solidaire n’est ni un artifice, ni un outil de communication. C’est bel et bien l’un des piliers d’un projet de société à défendre. Si l’Économie sociale et solidaire (ESS) peut apparaître à la « mode » et qu’une loi en 2014 l’institutionnalise, il ne faudrait pas pour autant la réduire à des statuts juridiques, des modèles économiques marchands ou à certaines activités où se mêlent relents de philanthropie, action palliative, focalisation sur les « nouvelles économies » (circulaire, positive, participative, etc.)… le tout constituant une nébuleuse aux contours indéfinis. La capacité d’auto-détermination et d’auto-organisation des citoyens est déterminante et motive ce modèle de gestion et de répartition des ressources

Face à une mondialisation néolibérale effrénée, replaçons l’économie au service de nos projets d’utilité sociale et de notre modèle spécifique entre redistribution et réciprocité, entre initiative citoyenne et dialogue avec la puissance publique ! Osons penser et organiser ensemble une alternative et une redistribution équitable au service de l’intérêt général ! L’Economie Sociale et Solidaire est assurément un maillon de la chaîne de protection de l’environnement, des droits et de la dignité humaine.

Intervenant·es
  • Fanette Bonnet, Coordinatrice du collectif Curry-Vavart
  • Sara Caeiro, Coordinatrice de l’Ateneo popular Nou Barris (Barcelone)
  • Fernando Paniagua De Paz, Responsable de la programmation artistiques de l’Ateneo popular Nou Barris (Barcelone)
  • Thierry Quinqueton, membre du bureau de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, entrepreneur coopérateur au sein de la CAE « Consortium Coopérative »
  • Jean-Louis Laville, Sociologie, chercheur associé au Collège d’études mondiales Maison des Sciences de l’Homme, titulaire de la Chaire Economie Solidaire du CNAM

Animation

  • Lucie Lambert, Coordinatrice d’Actes If, réseau solidaire de lieux culturels intermédiaires et idépendants en IDF.
  • Marie-Catherine Henry, Coordinatrice du programme Démocratie et économie plurielles (FMSH) et Directrice de Cose Comune.

L’ESS, un projet politique et sociétal

Lucie Lambert (ACTES IF) introduit l’atelier en soulignant la nécessité de « se réapproprier l’ESS, cet outil issu du milieu associatif, initialement émanant de la société civile, pour remettre l’économie au service des projets d’initiative citoyenne ». Cela pose les bases pour repositionner l’ESS comme un projet politique, en contrant sa dilution dans un concept à la mode ou trop entrepreneurial.

Marie-Catherine (OPALE) précise que, malgré l’institutionnalisation de l’ESS par la loi française de 2014 sur l’Économie Sociale et Solidaire, il existe un risque de la réduire à un « sous-service de l’État » ou à un modèle « entrepreneurial ». Elle plaide pour une approche substantive de l’ESS, où l’économie sert à « satisfaire les besoins matériels par l’ensemble des interactions entre individus », notamment dans les initiatives culturelles qui incarnent sa dimension politique.

Contexte historique de l’ESS

Jean-Louis Laville, sociologue et titulaire de la Chaire Économie Solidaire au CNAM, offre une analyse approfondie de l’évolution historique de l’ESS, en la replaçant dans un cadre théorique et critique.

Origines au XIXe siècle : associationnisme et critique marxiste

Jean-Louis Laville ancre les débuts de l’ESS au début du XIXe siècle, en lien avec les mouvements d’émancipation sociale. Il commence par situer l’année 1848 comme un moment clé, marqué par les idées de Karl Marx, qui appelle à une théorie critique pour contrer l’exploitation capitaliste : « En 1848, Marx pose l’idée de la nécessité d’une théorie critique dans la société pour trouver le chemin de l’émancipation. Il centre son analyse sur l’exploitation au travail ». Cette référence à Marx établit le contexte intellectuel dans lequel l’ESS émerge, non pas comme une simple réponse économique, mais comme une démarche visant à transformer les rapports sociaux.

Dans ce cadre, l’ESS naît comme un mouvement pratique, porté par l’associationnisme solidaire. Laville explique : « L’économie sociale et solidaire naît dans la première moitié du XIXe siècle autour d’une volonté de contribuer à la démocratisation de la société. Ce mouvement de l’association solidaire pose ensuite le fondement démocratique de l’associationnisme pionnier à travers les formes de l’action collective dans une optique d’engagement volontaire et égalitaire ». Ces initiatives, telles que les premières coopératives ouvrières, les mutuelles ou les associations, visaient à organiser les citoyens de manière autonome, en dehors des structures capitalistes ou étatiques. L’accent mis sur « l’engagement volontaire et égalitaire » souligne la dimension démocratique de ces premières formes, qui cherchaient à créer des espaces d’entraide et de gouvernance collective.

Cependant, ce mouvement rencontre une opposition idéologique. Laville note que le marxisme officiel, qui privilégie une approche révolutionnaire centrée sur la lutte des classes, marginalise l’ESS en la qualifiant d’ »utopisme« . Il précise : « Plus tard, cette idée va être réduite à une vision protagoniste du progrès qui s’agirait d’une révolution économique mais également à une sorte d’utopisme à un stade immature des partis ouvriers d’après le marxisme officiel ». Cette critique reflète une tension entre les approches pratiques de l’ESS, qui cherchent des solutions immédiates via l’auto-organisation, et les perspectives marxistes, qui envisagent un changement systémique par la révolution. En conséquence, l’ESS est reléguée à un rôle secondaire, perçue comme moins radicale ou moins « mature » par les courants dominants du mouvement ouvrier.

Marginalisation au XIXe siècle et clandestinité

L’histoire de l’ESS devient « presque clandestine » après sa marginalisation au XIXe siècle. « C’est seulement au XXIème siècle, explique Jean-Louis Laville, que l’on a redécouvert l’histoire devenue presque clandestine de ce développement associatif dans la seconde moitié du XIXème siècle ». Cette clandestinité s’explique par la domination du dualisme « marché-État », qui structure les débats économiques et politiques de l’époque. Laville note : « Le dualisme marché-État placé au cœur de cette époque commence à s’épuiser et l’économie sociale et solidaire prend sa place à la fin du XXème siècle en se propageant sur les différents continents ».

Ce dualisme reflète une vision où l’économie est soit régulée par le marché (capitalisme libéral), soit par l’État (socialisme étatique ou réformes interventionnistes). Dans ce cadre, les initiatives de l’ESS, qui opèrent à l’intersection de la société civile, sont éclipsées. Les associations, coopératives et mutuelles, bien que dynamiques dans la première moitié du XIXe siècle, perdent en visibilité face à l’industrialisation rapide et à la montée des grandes idéologies. Laville suggère que le « productivisme » de l’époque, centré sur la croissance économique et l’efficacité, a contribué à marginaliser ces formes alternatives d’organisation, qui mettaient l’accent sur la solidarité et la démocratie plutôt que sur la productivité.

Renouveau à la fin du XXe siècle et nouveaux mouvements sociaux

Laville identifie un tournant décisif à la fin du XXe siècle, où l’ESS connaît un renouveau grâce à l’émergence de nouveaux mouvements sociaux : « Avec l’économie solidaire réapparaissent des initiatives qui sont liées avec les nouveaux mouvements sociaux en termes de critique écologique du capitalisme marchand, de mouvement féministe qui va contester le paternalisme résiduel qui subsiste dans les modes d’action de l’État social traditionnel ».

Laville précise que ce renouveau s’accompagne d’une redéfinition de l’ESS, qui combine les formes traditionnelles de l’économie sociale (coopératives, mutuelles, associations) avec une dynamique de mouvement social. Il note : « À partir de ce moment-là, on a des nouvelles formes dans différents continents qui vont se reconnaître sous la terminologie de l’ESS et qui proposent à la fois de continuer ce qui a fait les formes de l’économie sociale mais aussi de retrouver cette forme de mouvement que l’économie sociale avait perdu ». Cette « forme de mouvement » renvoie à la capacité de l’ESS à mobiliser les citoyens autour de projets collectifs, à l’image des initiatives altermondialistes ou des expériences d’économie populaire en Amérique latine.

Influence des débats culturels : l’École de Francfort

Laville enrichit son analyse historique en intégrant les apports de l’École de Francfort, qui élargissent la critique marxiste au-delà de l’exploitation économique et mettent en avant l’idée que la production industrielle de biens culturels est encore pire que l’exploitation. Cette perspective met en lumière les effets aliénants de l’industrialisation culturelle, où les biens culturels deviennent standardisés et soumis aux logiques marchandes.

Laville cite spécifiquement Walter Benjamin, qui apporte une nuance importante : « Un débat a lieu et Walter Benjamin mentionne qu’il existe, par ailleurs, des expériences singulières et collectives qui par leur créativité permettent de renouer avec une autre approche que l’approche normalisatrice ». Cette idée est cruciale : les initiatives culturelle de l’ESS, en favorisant des formes d’expression collective et créative, s’opposent à la normalisation imposée par l’industrie culturelle capitaliste.

Expansion et difficultés terminologiques

Laville souligne que l’ESS, à la fin du XXe siècle, se propage à l’échelle mondiale, portée par des contextes variés. Cependant, cette expansion s’accompagne de défis liés à la terminologie : « Ce qui était possible jusqu’à maintenant, c’est d’imposer le lexique de l’ESS, car cela reste assez présent en Amérique latine et d’autres pays latins, mais en anglais, c’est plus compliqué. […] En Europe du Nord, on serait plus dans l’optique de « social innovation » et non pas de l’ESS. Ainsi, on peut dire qu’on a des difficultés de traduction qui perdurent ».

Cette difficulté reflète une divergence dans la manière dont l’ESS est perçue. Dans les pays latins, comme la France ou l’Amérique latine, l’ESS est associée à des pratiques collectives et politiques, tandis qu’en anglais, elle est souvent réduite à la notion de « social enterprise », qui met l’accent sur l’entrepreneuriat social. Laville illustre ce problème avec l’exemple de l’ONU : « Quand l’ONU a voulu faire une enquête, cela a pris beaucoup de temps pour savoir si c’était sur l’un ou l’autre ». Une confusion terminologique qui entrave la reconnaissance mondiale de l’ESS comme un projet politique et sociétal.

Un projet de société solidaire et démocratique : les témoignages de l’Ateneu Popular 9 Barris (Barcelone) et du collectif Curry-Vavart

L’histoire de l’Ateneu Popular 9 Barris a démarré en 1977 comme un lieu industriel. Aujourd’hui, grâce à l’initiative citoyenne, il présente un véritable espace culturel et un acteur politique dans les territoires. Le lieu s’est construit autour de 3 idées majeures : l’application de la démocratie directe en organisation et respectant le rôle de chaque acteur, l’enracinement des territoires par le biais de participation dans différents réseaux territoriaux et l’application de la pratique artistique pour la transformation sociale à travers l’organisation d’événements culturels. L’Ateneu Popular 9 Barris représente l’idée du bien commun par la capacité du collectif à lancer le projet ayant un impact au niveau municipal, législatif et national. C’est un véritable espace d’expérimentation à but social. Intégrés dans la société, ses acteurs participent aux ressources de l’ESS et sont engagés dans une structure de financement coopératif ainsi que dans la création d’un nouveau réseau d’espace communautaire.

Le Shakirail, Collectif Curry Vavart @Livia Saavedra

Le collectif Curry-Vavart est une association constituée d’artistes pluridisciplinaires et regroupant 74 membres actifs à ce jour. Au cœur du projet se trouve la mise à disposition de l’espace de travail partagé et géré par les artistes pour les artistes. Le côté pluridisciplinaire du collectif est présent par la création de différents projets, d’échange de services et de création. Il existe différentes modalités d’occupation des espaces dont les ateliers collectifs qui sont occupés à la journée, à la semaine. Les membres actifs et les compagnies ont également un espace de travail fixe. Ils gèrent avec l’équipe salariée toute l’organisation des lieux dédiés à des artistes ainsi qu’aux projets culturels, solidaires, à but non lucratif.

L’ESS comme lieu de recomposition du champ culturel

Le milieu de l’édition se revendique de l’hybridation de formes économiques restant du côté des structures privées. Quant à la publication du livre, même étant des acteurs culturels d’abord, il s’agit ici d’une économie sociale. À la fin du XXème siècle et au cours des vingt dernières années en France, il y a eu une concentration extrême dans l’édition autour des grands groupes avec une rupture du compromis éditorial concernant le rôle des acteurs du livre. Dans ce contexte, il est nécessaire de trouver un nouveau compromis éditorial avec une conviction que le mouvement de l’ESS peut être un lieu adéquat pour la recomposition des métiers d’édition.

La création de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants avec des professionnels des grands groupes est pensé comme un outil pour rééquilibrer le désavantage par rapport aux grands groupes d’édition mondialisés et se rapprocher de la logique de l’ESS. Les critères d’adhésion à l’Alliance relèvent de l’ESS : indépendance vis-à-vis des grands groupes financiers, des structures et des organisations religieuses et des éditions universitaires. L’Alliance rencontre parfois des difficultés. Par exemple, suite à la demande d’édition internationale du livre de Marie-Monique Robin sur Monsanto, il a fallu trouver le financement pour obtenir une expertise d’avocat sur la traduction afin que les éditeurs anglophones impliqués dans le processus ne soient pas attaqués par Monsanto. Ce genre de difficulté peut être géré ensemble, par tou·tes les acteur·rices.

Quels scénarios pour l’ESS de demain ?

Trois scénarios semblent s’imposer pour l’ESS de demain. D’abord, une économie sociale inchangée avec quelques fonctions d’insertion. La faiblesse de ce scénario est le modèle coopératif (modèle réactualisé comme société coopérative de l’intérêt collectif), ce qui représente 80% d’emplois dans les associations. Les associations sont faiblement reconnues dans ce premier cas, ce qui crée une vision dite trop « entreprisiste » et pas assez ouverte au mouvement associatif. Deuxièmement, il est possible d’imaginer une ESS conçue avant tout comme un projet de moralisation du capitalisme. C’est l’idée que le monde coopératif est un monde dépassé et que l’ESS de demain sera social business1, avec toutes les formes d’entreprises privées qui pourraient s’aligner avec les grands groupes. Ce deuxième cas instrumentalise le capitalisme à travers une vision plus sociale. Enfin, le troisième scénario est celui de démocratie et d’économie plurielle où le dualisme Etat-Marché doit s’élargir à d’autres formes venues de la société civile organisée. Cela suppose d’abord de relier des enjeux économiques aux enjeux démocratiques par l’auto-organisation. Cette dimension d’économie plurielle forme une hybridation des ressources2. La reconnaissance de cette démarche prend de l’ampleur, plus particulièrement, dans les constitutions de 2008 de Bolivie et de l’Equateur3 qui mettent en avant la nécessité d’un nouveau modèle de vivre-ensemble à l’aide de l’économie plurielle.

Pour faire vivre l’ESS, il faut imposer son lexique dans la sphère publique, comme c’est le cas en Amérique latine et d’autres pays latins. En France, cela devient plus compliqué en raison de la traduction en anglais qui renvoie le concept de l’ESS au social entreprise4. De la même manière, les pays d’Europe du Nord sont davantage dans l’optique de social innovation5 et non pas de l’ESS. Ainsi, Jean-Louis Laville affirme que des difficultés de traduction perdurent.

  1. « Social business est un concept d’entreprise, utilisant les profits de cette dernière pour produire une valeur ajoutée « sociale » auprès de la communauté dans laquelle elle se situe. » Novethic, https://www.novethic.fr/lexique/detail/social-business.html ↩︎
  2. « […] l’économie solidaire s’appuie sur l’hybridation de trois types de ressources : les ressources non marchandes (issues de la redistribution publique), les ressources marchandes (issues du marché, de la vente) et les ressources non monétaires (constituées de dons). » H.Defalvard (2019), Culture & Economie sociale et solidaire, Fontaine : PUG, p.109 ↩︎
  3. « Le texte constitutionnel détermine notamment dans l’article 283 que « le système économique est social et solidaire ». Revue internationale de l’économie sociale (juillet 2015), L’ESS en Amérique Latine : de nouvelles pratiques, numéro 337 ↩︎
  4. « An organization that aims to make money in order to serve a useful social purpose », Cambridge Dictionary. Traduction : « une organisation qui a pour objectif de servir une cause sociale à l’aide de l’argent généré » ↩︎
  5. « The process of developing and deploying effective solutions to challenging and often systemic social and environmental issues in support of social progress », Stanford Business. Traduction : « le processus d’élaboration et de déploiement de solutions efficaces aux problèmes sociaux et environnementaux complexes et souvent systémiques à l’appui du progrès social ». ↩︎

Cette synthèse a été rédigée par Valérie de Saint-Do pour l’UFISC.

Ressources

Ressources en lien avec les interventions et thématiques abordées lors de cette plénière conclusive
Quelle démocratie voulons-nous ?Ouvrage collectif, sous la direction de Alain Caillé. Cllection Sur le vif, 2006, La Découverte. Avec notamment Repenser les rapports entre démocratie et économie de Jean-Louis Laville.
Loi ESS : ce qui change pour les associationsGuide proposé par associations.gouv.fr
Introduction. Économie sociale et solidaire : animation et dynamiques des territoiresPar Abdourahmane NDIAYE.
Revue internationale de l’économie sociale (2018/2), N°348. Mouvements sociaux et économie solidairePage 134 à 135, par Danièle Demoustier.
L’économie populaire et solidaire en Equateur : vers la matérialisation du principe constitutionnel du bien-vivre ?Dossier – L’ESS en Amérique latine : de nouvelles pratiques. Revue internationale de l’économie sociale (juillet 2015), N°337.
L’Ateneu, un acquis de haute lutteArticle du blog « Barcelone inclusive », novembre 2017.
Historique du Collectif Curry VavartUne aventure qui a démarré en 2004 au Théâtre de Verre, squat artistique parisien.

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L'édition 2019

Les droits humains fondamentaux : une zone à défendre !

L’édition 2019, accueillie au 106 à Rouen, était placée sous la thématique des droits fondamentaux comme nouvelle ZAD à défendre et à investir.

Initialement impulsé par la FEDELIMA, POP MIND est porté depuis cette édition 2019 par l’UFISC et ses membres.

Pour cette 4ème édition, POP MIND était coorganisé avec le Collectif des Associations Citoyennes (CAC) et l’association Opale, et co-construit avec une grande diversité de partenaires, ainsi que de nombreux partenaires dans le champ de la culture et au delà, parmi lesquels on peut citer : le Mouvement pour l’Economie Solidaire (MES), Biens Communs, le CRID, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI), le réseau Rman, le RIPESS Europe, la PFI… et bien d’autres !