L’art au service de la revendication politique des personnes concernées : l’exemple du parlement de rue pour d’autres politiques migratoires

A partir de l’expérience du Parlement de rue pour d’autres politiques migratoires, dynamique interassociative née fin 2022 dans le cadre de la mobilisation contre la loi Asile et Immigration, cet atelier propose de réfléchir au rôle politique de l’art dans la sensibilisation et la mobilisation pour l’accueil et les droits des personnes exilées. Au programme : projection du film documentaire retraçant la création et la représentation du Parlement de rue, interventions revenant sur cette dynamique et la place des personnes exilées, débat mouvant sur l’art et les migrations, temps d’échanges entre les intervenant·es et la salle.
Animation
  • Alice GALLE, Chargée d’animation et développement de réseau international au CRID
  • Thomas RENAUX, Chargé de mission Mobilisations et Analyses au CRID, membre du Parlement de Rue
Intervenant·es

Compte-rendu de l’atelier proposé par la Férue, Fédération des arts de la rue en IDF

Présentation par les animateur·ices et l’intervenant de l’expérience du Parlement de rue pour d’autres politiques migratoires. Dynamique interassociative née fin 2022 dans le cadre de la mobilisation contre la loi Asile et Immigration.

Proposition de réfléchir ensemble au rôle politique de l’art dans la sensibilisation et la mobilisation pour l’accueil et les droits des personnes exilées.

Après la projection du film documentaire retraçant la création et la représentation du Parlement de rue, les débats avec la salle portent sur la dynamique de ce projet et la place des personnes exilées.

Enfin, un débat mouvant sur l’art et les migrations est proposé.

L’idée du Parlement de rue créé par les différents collectifs de sans-papiers et le CRID est inspiré par le Parlement de rue pour les travailleuses domestiques créé en Belgique il y a quelques années. Il s’agit d’un mélange d’art (création d’un spectacle) et de revendication politique. Réaliser un plaidoyer politique plutôt qu’une œuvre, mais utiliser pour cela les outils de la création théâtrale, et inscrire le spectacle dans l’espace public. L’expérience est jugée réussie, tant par les collectifs de sans-papiers que par le CRID. Les porteur·euses du projet ont souhaité réaliser un reportage de l’aventure pour conserver et partager la trace de cet engagement politique et artistique. Ici, l’équipe artistique invitée pour créer le Parlement de rue avec les collectifs de sans-papiers a mis au service son savoir-faire pour faire entendre les revendications des personnes concernées.

Questionnement personnel : S’il s’agit d’un acte militant pour toutes les parties, alors, n’est-on pas en devoir de se poser la question de la rémunération de l’équipe artistique ? Dès lors, pourquoi les personnes participantes et concernées ne percevraient-elles pas une indemnisation pour leur engagement dans ce projet ? Est-ce de la création artis- tique ? Est-ce de l’engagement politique ? Comment articuler les deux en respectant les droits culturels de chacun·e ?

► Retrouvez tous les compte-rendus POP MIND réalisés par la Férue dans ce document.

(Re-)voir le documentaire Parlement de rue pour d’autres politiques migratoires de l’idée à la représentation, par Antonio Amaral

Sur les mêmes sujets…

  • Pour mieux faire solidarité, résister et créer avec les droits culturels !

    Les droits culturels sont inscrits depuis 1948 dans les droits humains fondamentaux. Les prendre en compte dans nos pratiques permet un regard renouvelé sur les personnes, leur dignité, leurs modes de vie et sur les relations qui les lient. Ils s’imbriquent aux luttes pour la diversité culturelle, l’intersectionnalité, les mouvements sociaux, la défense du vivant.…

    Lire la suite

  • Libertés associatives, qu’induit le nouveau cadre légal ?

    Deux ateliers successifs se sont penchés sur les dangers qui menacent – voire entravent effectivement – les libertés associatives. Le premier, le 13 mai, plantait le décor, avec un point de situation global, et esquissait des pistes de solution. Le deuxième s’est plus spécifiquement penché sur le contenu et les incidences du Contrat d’engagement républicain…

    Lire la suite

  • Oralisation du langage inclusif

    Conçu et réalisé par Léna Salabert-Triby et Lise Lépinay, Pays de Glossolalie* est un projet éditorial de traduction et d’oralisation de contes traditionnels en langues inclusives et post-binaires. Ce projet participe à la diffusion, la sensibilisation et l’expérimentation de ces nouveaux langages aux formes variées et diverses.

    Lire la suite

  • Comment prendre soin de nos relations grâce aux droits culturels ?

    Les droits culturels propose une ligne éthique pour reconsidérer nos relations entre humains et nos rapports au vivant. Cette ligne peut se lire comme une injonction à la dignité, et plus encore aux dignités réciproques. Nommée à plusieurs reprises dans la Déclaration de Fribourg, la dignité est une notion majeure qui n’est pas si simple…

    Lire la suite

  • L’art au service de la revendication politique des personnes concernées : l’exemple du parlement de rue pour d’autres politiques migratoires

    A partir de l’expérience du Parlement de rue pour d’autres politiques migratoires, dynamique interassociative née fin 2022 dans le cadre de la mobilisation contre la loi Asile et Immigration, cet atelier propose de réfléchir au rôle politique de l’art dans la sensibilisation et la mobilisation pour l’accueil et les droits des personnes exilées.

    Lire la suite

L'édition 2024

Culture et solidarité : l'urgence d'agir en commun !

Pour la 6ème édition de POP MIND, l’UFISC et le CRID se sont associés pour une édition exceptionnelle « POP MIND x Festisol », accueillie à l’ANTIPODE (Rennes).

« L’urgence d’agir en commun » a été le fil rouge des 44 temps forts (plénières, conférences, tables rondes, ateliers, cercles d’échanges…) qui ont réuni plus de 400 participant·es à l’Antipode (Rennes), pour une édition placée sous la thématique du « faire », de la mise en mouvement, de la capacité d’agir à différents endroits, du local au global.

Cet événement d’une envergure exceptionnelle a constitué la concrétisation d’un long processus collectif, qui a réunit une cinquantaine de partenaires locaux et nationaux, issus du champ des arts et de la culture, de l’éducation populaire, du social, de l’agriculture, de l’économie solidaire, de la solidarité internationale…, motivés par l’envie de « faire ensemble » et de construire des territoires communs.