Culture et solidarité : l’urgence d’agir en commun !
« Culture et solidarité : l’urgence d’agir en commun ! » a constitué le fil rouge de cette édition 2024, articulée autour de la dynamique du FAIRE, de la MISE EN MOUVEMENT ET EN COMMUN, de la capacité d’agir à différents endroits, du local au global, ENSEMBLE.
Cette édition exceptionnelle POP MIND x Festisol, qui a réuni plus de 400 participant·es à Rennes, a été organisée en lien avec le CRID et l’Antipode, et coconstruite avec une cinquantaine de partenaires locaux et nationaux.
POP MIND x Festisol, un plébiscite en faveur des solidarités et de nos capacités à faire ensemble !
Les 13, 14 et 15 mai 2024, plus de 400 participant·es se sont rassemblé·es à l’Antipode, pour un POP MIND placé sous le signe du faire et de l’engagement collectif.
Organisée par l’UFISC et le CRID, cette 6ème édition a mutualisé deux grands temps forts portés par ces organisations : POP MIND et la Rencontre Nationale du Festival des Solidarités, sous une bannière commune : « POP MIND x Festisol« . Une coopération pensée pour décloisonner les champs d’action, croiser les pratiques, renforcer les solidarités et initier de nouvelles coopérations entre acteur·ices artistiques et culturel·les, organisations de la solidarité, collectifs militants et mouvements sociaux.
Le fil rouge de cette édition était l’urgence d’agir en commun, car face aux crises sociales, écologiques et démocratiques, nous avons la conviction qu’il faut créer des alliances concrètes en fédérant les dynamiques issues de la culture, de l’éducation populaire, de la solidarité internationale, de l’économie solidaire, de l’agriculture, et au delà. Une conviction commune exprimée dans la tribune « Ouvrir les yeux, lever les poings, se serrer les coudes » parue en amont de l’événement et qui a a résonné tout au long de ces trois jours de rencontres et d’échanges.
Véritable laboratoire de coopération, POP MIND x Festisol a donné lieu à plus de 40 activités (ateliers, tables rondes, cercles d’échanges, balades, plateau radio…) coconstruites avec une cinquantaine de partenaires locaux et nationaux.
L’UFISC, le CRID et toutes les organisations contributrices de ce POP MIND x Festisol adressent un immense merci aux équipes de l’ANTIPODE, co-organisateur de l’événement, pour leur enthousiame, leur hospitalité et leur implication.
Nous tenons aussi à saluer chaleureusement l’engagement de nos partenaires locaux, notamment Les Ateliers du Vent et la Maison des Associations de Rennes pour leur accueil.
Nos plus vifs remerciements vont également aux équipes bénévoles pour leur disponibilité et leur énergie, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont participé à l’événement, et qui ont toutes contribué à la richesse des échanges !
Et enfin, nous saluons et remercions notre chargée de production, Marie Caytan, pour son implication, son sang-froid et sa bonne humeur à toute épreuve, ainsi que Jessica Duquenne pour l’ampleur du travail accompli avant, pendant et après l’événement (notamment sur la production des audios).
Plus de 40 tables rondes, ateliers, agoras et autres activités... pour découvrir des thématiques ou explorer en profondeur un sujet !
44 activités ont été proposées sur ces 3 jours (ateliers participatifs, cercles d’échange, tables-rondes, ballades, plateau radio…) sur des thématiques qui nous concernent toutes et tous et qui mettent en avant les alternatives par le « faire » : l’égalité et la diversité, la relation au vivant et la bifurcation écologique, les droits des peuples et les droits culturels, les transformations par l’art, l’art et les migrations, les lieux artistiques partagés, la coconstruction des politiques publiques, les modes de coopération, l’économie solidaire… à (re)découvrir à travers les synthèses et ressources disponibles, pour prolonger les débats, nourrir nos engagements et continuer, ensemble, à cultiver et partager nos communs !
Les plénières
Plénière d'ouverture
« Culture et solidarité, l’urgence d’agir en commun ! » constituait le fil rouge de cette 6ème édition de POP MIND et de cette plénière introductive.
Alors que la perspective de l’effondrement du vivant, l’explosion des injustices, la persistance des rapports de violence, la multiplication des atteintes aux droits fondamentaux, les effets délétères d’un capitalisme toujours plus financiarisé… exigent d’agir maintenant, comment saisir les changements de paradigme profonds auxquels nous sommes appelés pour transformer nos manières de vivre ? Comment traduire l’indignation devant les inégalités qui se creusent et les attaques contre les libertés et les droits fondamentaux ? Comment mobiliser les imaginaires et les pouvoirs d’agir de toustes pour participer et coconstruire un horizon de paix, de diversité culturelle et de solidarité ?
Foisonnante, la table introductive de POP MIND x Festisol 2024, animée par Alban Cogrel, directeur de la FAMDT et coprésident de l’UFISC et Noura Elouardi, coordinatrice exécutive du CRID, a apporté le point de vue d’intervenant·es issu·es de collectivités territoriales, de la recherche ou du monde associatif :
- Aurélie BESENVAL, Chargée de mission « Eau & culture » à Eaux et Rivières de Bretagne
- Benoît CAREIL, Adjoint à la culture de la Ville de Rennes
- Naïma YAHI, Auteure, Historienne et Chercheuse associée à l’Unité de Recherche Migrations et Société (URMIS) de l’Université de Nice Sophia Antipolis
- Jean-Louis LAVILLE, Economiste titulaire de la chaire Économie Solidaire du CNAM, Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris.
- Denez MARCHAND, Vice-Président du département d’Ille-et-Vilaine, en charge de la Culture, de la promotion des langues de Bretagne et de la lecture publique.
Notre rapport au vivant et à l’eau est aussi culturel, construit par une philosophie qui nous a mis dans une posture d’objectivation de la nature et d’instrumentalisation du vivant. Il est temps de sortir d’une vision territoire support/territoire décor."
Nous avons besoin de récits, d’une multiplicité de récits différents. Nous sommes dans un rapport idéologique qui nous demande de donner de la voix plus fort que ceux de nos adversaires qui font croire que la norme est le rejet de l’étranger. Face à eux, il faut articuler à la solidarité une politique de la reconnaissance. Que chacun participe à ce commun de la diversité."
Le néolibéralisme est un projet anthropologique pour supprimer la justice sociale et la solidarité démocratique et la remplacer par la “solidarité des mêmes"."
Il faut se radicaliser, c’est un programme. Ne plus rien laisser passer ! L’inconfort de la pensée et la radicalité de l’action peuvent nous permettre de régénérer un programme démocratique autour des cultures et des solidarités. Et il y a de la joie dans ce combat !"
Plénière d'ouverture
Plénière Environnement & Droits des peuples
La Rencontre Nationale du Festival des Solidarités (Festisol), mutualisée avec POP MIND 2024 (rebaptisé pour l’occassion POP MIND x Festisol), est un grand temps fort annuel de débats, d’échanges politiques et de partage de pratiques, porté par le CRID, qui rassemble les organisations et les personnes investies dans l’organisation du Festisol.
Cette rencontre avait cette année pour thème « Environnement et droits des peuples« , en lien avec le focus du Festival des Solidarités 2024.
Contributeur·ices :
- Juan Pablo GUTIERREZ, Délégué international du peuple Yukpa de la Colombie
- Pauline PENNOBER, Chargée de mission politique de l’eau – Eau et Rivières de Bretagne
- Caroline WEILL, Militante féministe, syndicale et associative, réalise une thèse en anthropologie sur les questions de genre et extractivisme dans le sud andin péruvien
Environnement & Droits des peuples
Plénière conclusive
Avec le mot d’ordre « Ouvrir les yeux, lever les poings, serrer les coudes », POP MIND x Festisol 2024 a opposé l’intelligence collective, la coopération, l’ouverture et les actions à un constat accablant sur l’état du monde et la multiplication des crises.
Lors de cette plénière conclusive, face au risque de démobilisation et découragement, les participant·es ont affirmé l’optimisme de la volonté et la richesse de pensées, d’expériences et de mobilisations appelées à converger.
Cette plénière était animée par Patricia COLER (UFISC) et Germain FILOCHE (CRID) et a bénéficié des contributions de :
- Alban COGREL, Directeur de la FAMDT, Fédération des Actrices et Acteurs des
Musiques et Danses Traditionnelles, co-Président de l’UFISC - Tristan LAHAIS, Conseiller Municipal Vice-Président délégué à la Culture, aux
équipements métropolitains, à la jeunesse et à la vie étudiante - Béatrice MACÉ, Vice-Présidente à la Région Bretagne en charge de la culture, des
droits culturels et de l’éducation artistique et culturelle - Noémie BARILLET, Membre de l’équipe de la FRACA-MA
- Jean-Baptiste JOBARD, Délégué général du Collectif des Associations Citoyennes
- Caroline WEILL, Chargée des partenariats éditoriaux à RITIMO Réseau
d’information et de documentation pour la solidarité internationale et le
développement durable - Laetitia LAFORGUE, Comédienne, co-Présidente de l’UFISC
- et des participant·es.
Plénière conclusive
Revendiquer nos diversités et nos droits fondamentaux
Prendre soin du vivant...
Le défi écologique s’accentue, l’urgence d’agir de façon à la fois locale et structurelle devient une des préoccupations majeures de nos concitoyen∙nes. Comment bifurquer pour se reconnecter au vivant et accompagner le changement des pratiques de nos organisations collectives ? Comment inventer les nouveaux droits et les modes de faire de demain ? Comment faire bouger nos filières professionnelles et nos trajectoires ?
Ces questions ont été explorées à travers plusieurs propositions : un atelier « Eco-fiction » proposé par l’association Pour l’écologie du Livre, un parcours « Reconnectons-nous au vivant et explorons les futurs désirables ! » en plein air pour identifier nos connexions au vivant et imagier les liens que nous souhaitons construire pour demain, et la table ronde « Trajectoires écologiques pour des changements de pratiques des acteurs culturels et de la solidarité« .
Avec : Anaïs MASSOLA, Présidente de l’association Pour l’Ecologie du Livre ; Boris COLIN, Coordinateur des coopérations intersectorielles à la FEDELIMA, fédération des lieux de musiques actuelles ; Sarah DEROUET, Animatrice ECSI (Éducation à la citoyenneté et à la Solidarité internationale) à Lianes Coopération ; Laure HUBERT-RODIER, Chargée d’administration et de projets à l’UFISC ; Maxime MOLÉ, Coordinateur de projet « Accompagnement des réseaux de la culture en Bretagne à la transition écologique et sociale » au Collectif des festivals.
A (ré-)écouter aussi depuis vos plateformes de podcasts préférées ! Tous les liens ici (Apple Podcasts, Deezer, Spotify…).
Prendre soin des vivant·es
Alors que les débats sur l’universel et le singulier se multiplient, la réalité des inégalités est toujours plus prégnante : racisme, discriminations, domination de classe, violence patriarcale continuent d’exercer leur emprise… de très nombreux ateliers étaient consacrés à ces questions, que ce soit à travers le prisme des droits culturels ou celui de la solidarité : « Faire commun et diversité contre les idées d’extrême-droite – se mobiliser du local à l’international ! », « Lutter contre le racisme systémique dans l’art et la culture », « Prendre soin : comment lutter contre les rapports de domination dans nos collectifs ? », « Comment prendre soin de nos relations grâce aux droits culturels ? », mais aussi à travers le prisme de la transmission : « Les éducations à … (environnement, solidarités, culture, médias) », « Transmission et co-création : place aux jeunes dans nos démarches pédagogiques », « Transmettre les valeurs d’égalité et de diversité à l’enfance et la jeunesse » proposé par le réseau RAMDAM.
L’expérience du Parlement de rue pour d’autres politiques migratoires, dynamique interassociative née fin 2022 dans le cadre de la mobilisation contre la loi Asile et Immigration, a également fait l’objet d’un temps fort. Au programme : la projection du documentaire retraçant la création et la représentation du Parlement de rue, et débat autour de la thématique « arts et migrations ».
La dimension fondamentalement culturelle de nos pratiques quotidiennes a aussi fait l’objet de plusieurs ateliers, appelant à réinventer nos imaginaires et à mieux les partager (« Saisissons-nous de la dimension culturelle du droit du travail », « Se nourir, un acte culturel », « Oralisation du langage inclusif – voyage en Pays de Glossolalie »).
Pour mieux faire solidarité, résister et créer avec les droits culturels !
Coconstruire des politiques publiques adaptées
Agir pour l'intérêt général
La notion de coconstruction de l’action publique entre les collectivités territoriales et la société civile s’est affirmée depuis une quinzaine d’années, notamment dans les secteurs de l’ESS, la culture, la jeunesse, le sport ou la politique de la ville.
Cette thématique incontournable a été explorée dans le cadre d’une table ronde et d’un atelier contributif.
La coconstruction des politiques publiques : pourquoi et comment ?
Focus sur les politiques culturelles
Avant même la plénière d’ouverture de POP MIND 2024, un atelier animé par Laetitia Lafforgue et Bertrand Krill, respectivement co-présidente et président d’honneur de l’UFISC, a proposé de réfléchir sur l’état des lieux des politiques culturelles.
Intervenant·es et participant·es étaient invité·es à réfléchir autour de deux thématiques : « Que faire face à la baisse des moyens alloués à la culture ? » et « Comment travailler mieux ensemble face à ces menaces » ?
Où en sommes-nous des politiques culturelles ? Quels défis à relever ensemble ?
Les États Généraux des Itinérances Artistiques (EGIA) étaient à POP MIND pour organiser un temps de recherche autour de l’itinérance et des territoires ruraux. Quelles sont les capacités d’accueil à la fois du point de vue des villes, des compagnies et des institutions pour des projets itinérants ?
Un temps de réflexion, à (ré-)écouter, organisé autour de 3 ateliers de recherche :
- Comment diffuser, valoriser et utiliser les outils existants pour favoriser l’implantation d’un projet itinérant en ruralité ?
- Cartographie : qui sont les acteurices de l’itinérance sur mon territoire et comment les identifier ? En tant que compagnies, institutions, collectivités, élu·es, … que dois-je pouvoir repérer sur une carte de l’itinérance ?
- Comment l’itinérance artistique vient-elle nourrir les projets culturels de territoires ruraux : quelles coopérations et quels accompagnements pour quelles pratiques ?
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La table ronde « Cultures et ruralités : après le printemps, voilà l’été ? » proposait de faire le point sur les contributions au Printemps de la ruralité, grande concertation nationale lancée en janvier 2024 par le ministère de la Culture. Les échanges se sont appuyés sur des constats et partages d‘expérience d’acteur∙ices et réseaux impliqués dans le monde rural.
Culture et ruralité : après le printemps, voilà l’été ?
Enfin, les lieux intermédiaires et indépendants, tiers-lieux culturels solidaires, ont été à l’honneur de cette édition de POP MIND, avec un atelier autour de l’observation de ces espaces singuliers et une table ronde « Lieux intermédiaires et indépendants : quelles coopérations pour quelles politiques publiques ? ».
Lieux intermédiaires et indépendants : quelles coopérations pour quelles politiques publiques ?
Coopérer et consolider nos collectifs
Accompagner les coopérations
Lieux partagés, coopérations territoriales, production solidaire, nombreuses sont les démarches qui changent la vie des actrices et acteurs professionnel·les comme celle des territoires qu’elles habitent.
L’accompagnement de ces alternatives solidaires et collectives était l’axe central de l’atelier « Les alternatives coopératives et transformatrices sont là ! Comment mieux les accompagner ? », tandis que l’atelier « Levée de fonds : construire des outils financiers de mutualisation et de coopération pour l’acquisition et la réhabilitation des lieux » proposait un focus sur l’une de ces alternatives : La Main, foncière culturelle, solidaire et citoyenne.
Plusieurs temps d’échange ont également été organisés (« Compétences à partager : quel processus de coopération à initier ? » et « Quels leviers pour amplifier la coopération ? Partageons nos méthodes ! ») et pour témoigner des démarches de coopération mises en oeuvre par les participant·es et partager bonnes pratiques et méthodes.
Animé par Thierry MENAGER, Animateur convaincu Culture et ESS, ancien directeur de l’Antipode. Avec : Mayeul BEAUDET, Directeur de La Main, Foncièrement Culturelle ; Marie CLAPIER, Chargée de mission DLA, CRESS Bretagne ; Maud LE GUEN, Directrice de Réso Solidaire ; Pierre-Arnaud LIME, Membre du collège d’animation du BAM-Bâtiment à Modeler, à Rennes ; Magalie NOVION, Chargée de développement de la Fabrique Pola, association porteuse du PTCE ARCHIPEL sur la Métropole bordelaise ; Priscilla ZAMORD, Conseillère municipale de la Ville de Rennes et Vice-Présidente aux Solidarités, égalité et politique de la ville Rennes Métropole.
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Amplifier les coopérations
Plusieurs temps d’échange ont également été organisés pour réfléchir aux leviers capables de favoriser les coopération et partager bonnes pratiques et méthodes (« Compétences à partager : quel processus de coopération à initier ? » et « Quels leviers pour amplifier la coopération ? Partageons nos méthodes ! »).
Animé par Julien PION, Coordinateur à Supermab, espace de coopération pour les musiques actuelles en Bretagne. Avec : Esther ABARCA, Membre du Conseil d’administration et Coordinatrice du groupe de travail dédié au Partage d’espace de travail et de répétition (PETR) de RAVIV, réseau des arts vivants en IDF ; Margot DUBOIS LAFAYE, Coordinatrice à RAVIV, réseau des arts vivants en IDF ; Stéphane GUIRAL, Membre du réseau Hybrides, coordination régionale des lieux intermédiaires et indépendants de Bretagne ; Cédric HARDY, Délégué général à Culture·Co ; Orlane MEHU, Chargée de développement culturel territorial à Culture Lab 29 ; Alice OECHSNER DE CONINCK, Coordinatrice Recherche Action au Mouvement pour une Economie Solidaire (MES).
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Ce POP MIND nous a aussi donné l’occasion de tester le jeu de rôle développé par le Mouvement pour l’Economie Solidaire (MES) “PFH à Solly/Dère” autour de la coopération. Ce jeu est le prolongement des recherches actions réalisées par le MES sur l’animation de dynamiques de coopération territoriale et des enjeux de la gouvernance collective.
Si aujourd’hui le besoin de coopérer devient une évidence pour de nombreuses personnes et de nombreuses organisations, mettre en acte des projets coopératifs appelle à prendre conscience de nos postures individuelles et des dynamiques collectives qui en résultent. Cest tout l’objectif de ce jeu qui propose d’exérimenter le fameux « PFH » (P* de Facteur Humain).
Résister et agir !
Se réapproprier l'espace public
POP MIND x Festisol 2024 s’est ouvert par une présentation de la démarche « offensive Retourne ta rue » (une création de Gilbert Coqalane et Nathalie Sejean, pour le mouvement perturbationiste et le centre d’art CDRAO), avec l’exemple du musée des Beaux-Arts de Nantes rebaptisé lors d’une de ces « offensives » en « musée des arts de Nantes » et sur ce que provoquait ce changement de nom symbolique. Une réflexion sur notre façon d’habiter l’espace public, de le modifier et de le confronter qui s’est prolongée lors d’une agora ouverte aux habitant·es du quartier.
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Dans cette même dynamique, la conférence « Actumentaire : de l’action documentée au documentaire-action », avec Gilbert Coqalane et Mathieu Tremblin, Artiste et Chercheur, membre de la Fédération de l’Art Urbain, a exploré comment la documentation des œuvres urbaines par les artistes contribue à enrichir les pratiques documentaires contemporaines, en renforçant l’idée d’une possible réappropriation créative et transformatrice de l’espace public.
Se réapproprier l'économie
La découverte d’un musée du Capitalisme belge (découvrir →) par le Mouvement pour l’Economie Solidaire (MES) et le partage de cette découverte avec le Collectif des Associations Citoyennes (CAC) a fait germer l’idée d’un musée du capitalisme en France. L’idée est de proposer un outil d’éducation populaire pour donner à voir les alternatives possibles et développer la notion de citoyenneté économique. L’atelier « Expérimentation, sensibilisation et partage autour de la conception et des enjeux d’un musée du capitalisme en France » proposait de recueillir des idées et de consolider une dynamique inter-réseaux autour de ce projet.
La nécessité de s’approprier l’économie comme un champ d’action et un terrain d’expérimentation, notamment à travers le réferentiel de l’ESS, était également au coeur de l’atelier « Inscrire la solidarité et la démocratie dans l’économie : comment mener la bataille culturelle ? », avec Jean-Louis LAVILLE, Economiste, titulaire de la Chaire Economie Solidaire du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), Marianne LANGLET, Chargée de mission recherche & développement au Collectif des Associations Citoyennes, Animatrice de l’Observatoire contre la marchandisation des associations (OCMA) et Emmanuelle ROUSSET, Vice-Présidente déléguée à l’économie sociale et solidaire, à la transition écologique, à l’enseignement supérieur et à la recherche, à la coordination des politiques transversales du département d’Ille et Vilaine, membre du Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES).
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Défendre les libertés associatives et la liberté d'information
Deux ateliers successifs se sont penchés sur les dangers qui menacent – voire entravent effectivement – les libertés associatives. Le premier, le 13 mai, plantait le décor, avec un point de situation global, et esquissait des pistes de solution. Le deuxième s’est plus spécifiquement penché sur le contenu et les incidences du Contrat d’engagement républicain (CER) imposé à toutes les associations demandant des soutiens publics, et à ses incidences notamment pour les associations militantes et le droit à la désobéissance civile.
Libertés associatives, qu'induit le nouveau cadre légal ?
Quant à la liberté de la presse, attaquée à coup de procédures-bâillons et d’intimidations et fragilisée par la mainmise de milliardaires sans garde-fous sur de nombreux médias, elle a fait l’objet d’un grand débat animé par Jean-Baptiste JOBARD, Coordinateur de l’Observatoire des Libertés Associatives, Délégué général du Collectif des Associations Citoyennes (CAC), avec Agnès ROUSSEAUX, Directrice et Journaliste à Politis ; Julie LALLOUËT-GEFFROY, Journaliste à Splann ! ; Xavier MILLINER, Coordinateur de CORLAB, coordination des radios locales et associatives de Bretagne- à (ré-)écouter dès maintenant et à retrouver très bientôt en vidéo !
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Essaimer nos réflexions comme autant de communs à partager
Le mardi 14 mai 2024, un plateau radio en public a été animé par Canal B et C-Lab à l’Antipode (Rennes), avec la Ferarock, Radio Campus France et la CORLAB. Diffusée en direct sur Radio Boa, cette émission a prolongé les échanges de POP MIND x Festisol autour de nombreuses thématiques : art et migration, itinérance artistique, libertés associatives, militance, égalité de genre et écologie…
Faire le plein de ressources
Pour poursuivre l’exploration des thématiques abordées, les Editions la Librairie des Territoires ont été présentes tout au long de ce POP MIND x Festisol ! Merci à elles !
Se rencontrer, se retrouver... faire la fête !
Deux soirées festives ont été proposées : la première aux Ateliers du Vent le lundi soir, puis la seconde le mardi soir pour un karaoke endiablé à l’Antipode !
